Définir son leadership propre face à la peur
Définir son leadership propre face à la peur | Frédéric Chenu
La crise réveille les peurs. Visite dans le cabinet du coach : « Mon patron me demande de faire plus alors que mes moyens sont diminués cette année… je dois y arriver sinon….. » « C’est la peur, tout le monde la sent…on a l’impression que en haut ils n’ont plus de vision à long terme » « Ma boite n’arrive pas à faire face à ses échéances de remboursement du LBO, nous risquons de tout arrêter alors que nous faisons notre budget et que nous sommes profitables »
La peur de ne pas y arriver
La peur c’est d’abord le refus de cet inconnu où les recettes d’hier ne marchent plus…car le monde et sa nouvelle écologie nous appelle à trouver des solutions qui coutent moins pour gagner plus. La peur que demain ne soit pas plus grand que aujourd’hui. La peur que les arbres ne grimpent plus jusqu’au ciel. Dans l’entreprise cette peur s’impose comme une double-contrainte. Quoiqu’il fasse le manager se croit perdant, qu’il n’a plus les moyens d’atteindre ses objectifs annuels et s’impose malgré tout d’y arriver. S’ il ne fait pas son budget il se fait virer ! S’il ne dit pas sa peur il risque le burn- out ! C’est cette peur où notre manager n’ose plus dire qu’il n’en peut plus !
La peur et la perte du Sens
La peur de l’incertitude est aussi liée à l’absence de vision, de cap donné par les dirigeants souvent tétanisés par la crainte de l’actionnaire. L’absence de vision est remplacée par une suite de consignes et de projets parfois contradictoires qui plongent notre manager dans une véritable absence de Sens. Sa motivation baisse, il sait qu’il a beaucoup de travail à faire mais il ne sait plus pourquoi il le fait ! Son engagement se transforme en repli, luttes internes, compétition, démobilisation.
Le point commun entre toutes ces peurs c’est que face aux changements macro économiques les managers et leurs leaders ont beaucoup de mal à voir la réalité en face et s’enferment dans une crispation et des objectifs impossibles à atteindre parce qu’ils ne supportent pas : l’incertitude de ces lendemains qui chantent moins que hier.
La peur : Notre inaptitude à accepter l’incertitude
Que faire : Le point de vue du coach : Renvoyer à la responsabilité individuelle. Nous sommes responsables de nos comportements. C’est Eckhart Tollé qui définit la peur comme étant la non acceptation de l’incertitude. Corollaire : l’esprit apaisé est celui qui reconnait cette incertitude et qui après l’avoir accepté la transforme.
Le remède à la peur : définir son leadership propre
Partir à la redécouverte de son leadership ! Le leadership ce n’est pas faire ce que l’on veut, mais vouloir ce que l’on fait.